Quels sont les manifestations et traitements de l’exogénose ?

Terme du jargon médical, l’exogénose est utilisé pour nommer l’ensemble des pathologies qui surviennent après une consommation démesurée ou chronique d’alcool. De la sorte, l’exogénose se manifeste par l’ivresse ou les maladies issues directement ou indirectement de l’alcoolisme. Quels peuvent être en effet les manifestations et les traitements possibles de l’exogénose ?

Exogénose définition : que faut-il retenir ?

Le terme exogénose désigne toute pathologie qui survient à la suite d’une intoxication causée par la consommation d’un corps étranger. De façon théorique, on peut l’identifier à tout type d’intoxication tel qu’un empoisonnement ou une intoxication alimentaire, mais dans la pratique, les médecins emploient ce terme pour qualifier les pathologies issues de la consommation excessive ou chronique d’alcool.

De manière plus explicite, ce terme désigne :

  • Les intoxications saillantes causées par une consommation excessive d’alcool comme l’ivresse, le coma éthylique, etc. ;
  • Les maladies chroniques causées par l’alcoolisme chronique telles que la dénutrition, l’insuffisance hépatique, la dépression immunitaire, troubles cognitifs ; etc. ;
  • Les maladies indirectement causées à l’alcoolisme telles que les traumatismes crâniens et blessures d’origine accidentelle, les AVC, les neuropathies au disulfirame, etc. ;
  • Le symptôme de désintoxication causé par l’alcoolodépendance.

Quelles différentes formes possibles d’exogénoses ?

Cette pathologie existe sous deux principales formes. Il s’agit de l’exogénose alcoolique et de l’exogénose chronique.

Les pathologies liées de l’exogénose alcoolique

Cette forme de pathologie est constitué des effets immédiats de consommation exagérée d’alcool. De la sorte, le patient peut souffrir de traumatismes comme :

  • L’ivresse simple avec des effets comme la jovialité, la désinhibition, des propos incohérents, etc. ;
  • L’ivresse délirante ou pathologique causant des troubles du comportement qui sont parfois violents ou dangereux, des hallucinations ou délires, etc. ;
  • L’ivresse convulsivante causant une crise généralisée unique après une consommation excessive pour un buveur occasionnel ;
  • Le coma éthylique pour certains cas de consommation abusive d’alcool. En effet, cette exagération peut causer l’installation d’une encéphalopathie sous forme d’une phase d’obnubilation. Le coma éthylique peut survenir après sous forme de  dépression respiratoire, d’hypotension, etc. Cela peut engager un pronostic vital ou des séquelles neurologiques ;
  • La gueule de bois avec des effets comme les maux de tête, les troubles digestifs, une soif intense, etc. ou encore un black-out dont l’effet est l’absence de souvenir au lendemain de l’ivresse.

Les pathologies liées de l’exogénose chronique 

Pour ce qui concerne l’exogénose chronique, c’est l’ensemble des maladies dues à la consommation habituelle d’alcool. La liste des principales maladies causées par l’exogénose chronique peut être établie comme suit :

  • Les cancers d’œsophage, de foie, de sein, de côlon, de rectum, des voies aérodigestives supérieures, etc. ;
  • Les affections cardiovasculaires que sont l’hypertension artérielle, la myocardiopathie alcoolique, les troubles du rythme cardiaque, l’angine de poitrine, les AVC, etc. ;
  • Les affections hépatiques et digestives telles la stéatose, la cirrhose du foie, la gastrite, la pancréatite chronique, etc. ;
  • Les affections neurologiques comme les troubles cognitifs, la polyneuropathie alcoolique, les pertes de mémoire, le syndrome de Korsakoff, etc. ;
  • La malnutrition,  les carences nutritionnelles, et autres ;
  • Les affections liées à l’alcoolodépendance et le syndrome de sevrage que sont l’anxiété, l’agitation, l’insomnie, les tremblements, les voire convulsions, etc.

Quels traitements envisageables pour l’exogénose ?

Le traitement de cette affection passe essentiellement par l’arrêt de la consommation d’alcool ou la désintoxication pour les cas plus avancés. De la sorte, pour les affections liées à l’exogénose alcoolique, il est nécessaire de stopper dans l’immédiat la consommation.  Les effets d’ivresse s’estompent au fil des heures ou le lendemain en cas de gueule de bois. Il est donc conseillé de se reposer, de boire suffisamment d’eaux, de traiter aussitôt les maux de tête, etc.

Lorsque survient le coma éthylique, il faudra appeler les urgences. Toutefois, il faut allonger le patient sur le côté en position latérale de sécurité. Il faut également vérifier le pouls et la respiration du patient tout en le couvrant afin de déjouer une chute de température. Une fois à l’hôpital, les médecins se chargeront d’effectuer la réanimation, la protection des voies respiratoires, un bilan sanguin, etc.

Pour le traitement des affections liées à l’exogénose chronique, le sevrage alcoolique est le plus souvent envisagé. De la sorte, il faut prévoir un encadrement psychothérapeutique, une hospitalisation et la prise de médicaments nécessaires pour s’en sortir. Il existe à cet effet, trois médicaments prisés pour consolider le sevrage d’un patient alcoolodépendant :

  • L’acamprosate et la naltrexone qui sont les premiers médicaments utilisés pour stopper la consommation d’alcool. Ces médicaments participent à réduire l’appétence pour l’alcool ;
  • Le disulfirame est aussi utilisé pour réduire le besoin de la consommation d’alcool. En plus de L’acamprosate et la naltrexone, ils sont utilisés lors des sevrages, souvent en cas d’hospitalisation.

En cas de cancer causé par l’exogénose chronique, la chimiothérapie, la radiothérapie ou autre traitement spécifiques peuvent être utiles. De même, pour les cas de troubles neurologiques, cardiovasculaires, etc., il existe des traitements qui sont assurés par des médecins spécialistes dans ce domaine.

En somme, cette maladie désigne toute pathologie causée par la consommation excessive ou chronique d’alcool. Elle est à l’origine de nombreuses affections allant du simple alcoolisme à des cancers.

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